Je t'emmène déjeuner, pas de négociations possibles [PV Rebecca]

Voilà plusieurs semaines que je suis revenue à Saint-Marseille, au Quartier des Lys. Mon quartier. Celui qui représente mes racines, celui qui a bercé mon enfance et celui que j'ai quitté tant d'années. Je me rends compte aujourd'hui à quel point cette ville, dans son ensemble, m'a manqué. Même si faire le tour du monde m'a fait un bien infini. J'avais besoin de prendre l'air, de découvrir de nouvelles choses et de nouvelles personnes. Je n'aimais pas m'enfermer dans un quotidien parfait, comme beaucoup de gens faisait. J'étais bien trop libre et avide de nouvelles expériences pour cela.
Mais maintenant, tout était différent. J'avais besoin de me poser quelque temps, d'avoir un vrai boulot et de retrouver mes amis, comme avant. Une pause était la bienvenue après trois années à sillonner le monde.

Après une matinée passée à la plage, je décidais de me balader en ville. Voilà bien longtemps que je n'étais pas venue de ce côté-ci du quartier. Pourtant, certaines de mes amies y travaillaient. Notamment Rebecca. Je l'avais croisé chez Roland il y a quelques jours, mais pas assez longtemps pour que nous ayons une véritable conversation de fille, comme cela nous arrivait je ne sais combien de fois il y a des années. Je me rendis donc au cabinet de Caroline et de ses associés, Rebecca y étant secrétaire.
Je montais les escaliers et arrivait à l'étage souhaité. Je demanda à une jeune femme où se trouvait le bureau de Rebecca. Elle me l'indiqua et je pris le chemin sans tarder.

Toujours à bosser, à ce que je vois.

Je lui offris le plus beau de mes sourires.

J’étais de retour en ville depuis quelque semaine, mais il faut avouer que mon retour fut mouvementé ! Je n’aurais jamais pensé une seconde, que tout aurait était aussi chambouler en une fraction de seconde, mon père, l’accouchement de Caroline, mes retrouvailles avec David Callas et heureusement il y a ma belle-sœur et confidente Coralie. Tom et Corentin étaient eues présent pour me remonter le moral, mais j’avais peur de voir David débarquer à la maison et avouer à mon compagnon que nous avions eu une relation il y a quelques années. Mais, la vie ne s’arrêter pas bien heureusement. Caroline m’avait prise au cabinet d’avocat, malgré le fait qu’elle ne travaille pas je prends les dossiers, je m’occupais de ses affaires personnellement. Assise dans mon bureau, les coups de téléphones ne s’arrêter plus…je fus surprise en entendant ne voix qui m’étais familière. Je relevais la tête, un large sourire aux lèvres. Je me levais et prit Juliette dans mes bras !

Juliette ! Comme ça me fait plaisir de te voir, tu m’as manqué tu sais.

Je souris, elle n’avait pas changée.

Comme tu vois, je n’arrête pas une seconde.

Rebecca se leva pour me prendre dans ses bras. J'acceptais volontiers son étreinte, le sourire aux lèvres. Rebecca était une de mes plus anciennes amies. Nous nous connaissions depuis plusieurs années, pour fréquenter le même quartier et surtout les mêmes enseignes. Le bar de Roland, la plage, l'académie de Jessica même. Nous avions eu l'occasion de prendre des cours de danse ensemble et je devais avouer que ces journées étaient mémorables. Je m'en souvenais comme si c'était hier

Toi aussi, tu m'as manqué. Je n'en pouvais plus d'être au bout du monde sans vous tous.

Voyager, c'est bien, c'est grisant même. Mais à petite dose. Il faut finir par rentrer pour retrouver ses origines, ses racines, avant de se perdre et d'oublier qui nous sommes réellement.

Je vois ça. C'est justement la raison de ma présence ici.

Mon amie m'interrogea du regard, suspicieuse sans doute. J'étais une femme très surprenante quand je voulais, et une fois de plus, je comptais bien faire des siennes. Peut-être que cela l'inquiétait quelques peu. Je lui souriais tendrement pour la rassurer.

Ne t'inquiète pas, je t'emmène simplement déjeuner. On ne braquera aucune banque, c'est promis.

Il était si bien de revoir ses amis, après mon départ de la ville je n’avais plus vu personne. Evidemment, j’avais des nouvelles par mes proches ou même je téléphonais à mes amis. Mais, vu le boulot que j’avais et l’arrivée de Corentin. Je n’avais plus une minute à moi, mais depuis mon retour il est bon de retrouver ses proches. Certain m’avait même manqué terriblement, revoir Juliette était super plaisant. Elle était adorable, nous étions proches et avons partageaient de très bons moments ensemble. Je me souviens des rires, des journées à l’académie de Jess’ et les soirées passer ensemble. Je lui avais moi aussi manqué, je pouvais le voir sur son visage. Elle en pouvait plus d’être à l’autre bout du monde, il faut dire qu’elle a un boulot en or mais c’est vrai qu’elle a dû partir de long moment loin des siens.

C’est vrai, j’ai moi-même eu du mal à être loin de tous. Alors, revenue définitivement ?

J’avais arrêté ce que je faisais, j’étais crever ça ne s’arrêter pas une seconde. Caro, m’avais fait confiance en me laissant le bureau. Elle disait, que j’étais la seule personne à qui elle faisait confiance pour confier son bureau et tous ses dossiers. J’étais bien d’accords, c’était même adorable mais c’était HS ! Corentin était gardé par une nounou, j’avais pris mes précautions avant de lui laisser mon fils. Il n’était jamais resté avec personne, appart sa famille. D’ailleurs, c’est la raison de sa visite elle m’invitait à déjeuner avec elle. Je me mis à rire en entendant la fin de sa phrase, je fermais le dossier en cours. Je mis le téléphone sur répondeur, je me levais j’avais besoin de sortir de ce bureau, je n’en pouvais plus !

Oh, avec grand plaisir car là je suis crevée ! Ca n’arrête pas une seconde, Caro’ ma confier ses dossiers le temps qu’elle revienne.

Mes amis m'avaient terriblement manqués, en particulier certains. Rebecca en faisait partie. C'était une de mes amies proches, avec laquelle je pouvais discuter de tout et de rien, me confier lorsque la situation s'y prêtait et surtout avec laquelle je pouvais aussi faire la fête. Bien que Rebecca était une jeune fille sérieuse et étudiante en droit, elle savait faire la fête

Revenue définitivement.

Lui affirmais-je avec un sourire tendre et sérieux à la fois. J'avais pris ma décision en revenant ici il y a quelques semaines. Je revenais aux sources, à mes origines, pour de bon cette fois. J'avais eu le temps de voyager et de découvrir le monde. Il était temps pour moi de me poser réellement, d'avoir un boulot et de fonder pourquoi une famille.

Tu travailles trop, je te l'ai toujours dit. Il faut prendre un peu de bon temps, dans la vie ma belle. Le boulot va finir par te tuer !

Je lui souriais, amusée, avant de prendre avec elle la direction de l'ascenseur.

C’était officiel, Juliette Fremont était de retour en ville. J’étais super contente, on allait enfin retrouver notre complicité et nos soirées tant manqué. J’étais devenue maman, mais ça ne m’empêcher pas d’inviter mes amis et de faire la fête. Corentin, n’était pas un enfant que je cachais du bruit et tout le tralala, nous sommes une famille qui aime sortir et faire la fête, nos amis réuni à la maison c’était sa l’esprit de Saint-Marseille. L’amitié, la famille, la fête c’était ce qu’il m’avait manquait tout Ce temps loin de ma ville. Je quittais mon bureau, je pouvais au moins m’offrir ça car je n’en pouvais plus de ce travail. Mais, j’étais contente en même tant de faire ce que j’ai toujours aimé. En se dirigeant vers l’ascenseur, Juliette me fit remarquer que je travailler trop. C’était ainsi, je ne pouvais pas rester sans rien faire c’était dans ma nature. Il fallait prendre du bon temps dans la vie, le travail allé me tuer. Je souris amusé.

Mais, non ne t’inquiète pas pour ça. Tout va parfaitement bien, puis on dit souvent le travail c’est la santé !

En voyant Rebecca se tuer au boulot, je me disais soudainement qu'il était temps que je revienne. Pour la faire sortir évidemment ! J'étais connue dans le quartier pour aimer faire la fête avec mes amis. Je ne manquais pas une occasion de m'amuser. Mais en même temps, j'avais la rage de vivre. J'aimais profiter des bonnes choses, avec mes amis surtout. Je savais aussi être sérieuse, je l'étais bien plus que ce que pensait certains. J'avais toujours travailler, enchaînant plusieurs petits boulots, intéressant ou non

C'est vrai. Mais trop de travail ruine aussi la santé.

Rebecca ne savait pas dire stop ou s'arrêter ne serait-ce qu'un peu. Moi si, même si j'aimais mon boulot. Je savais me défoncer pour un travail, mais je savais aussi prendre du temps pour moi. Certaines personnes avaient du mal à concilier vie privée et vie professionelle.

Resto italien ou chinois ?

Toujours un grand dilemme la bouffe ^^

« C'est vrai. Mais trop de travail ruine aussi la santé. «, ce fut les paroles de mon amie, certes je bossais beaucoup trop, mais au moins j’oubliais les problèmes. David de retour en ville, je l’avais croisé et rien ne s’était passé comme je l’avais prévu. Puis, j’avais peur que Caroline et toute ma famille apprenne la nouvelle. Bref, travailler me faisait oublier ses peurs et le trac au quotidien.

Je n’ai peut-être pas faux, mais parfois ça fait oublier les petits problèmes du quotidien.

Je fis une petite moue, Juliette et moi étions proche alors autant dire c’est une personne à qui je peux parler. Ce n’était pas comme Coralie, mais elle était une amie fidèle et avec qui je peux faire confiance les yeux fermés. En prenant l’ascenseur, direction le restaurant elle me demandait chinois ou italien ? C’était toujours le problème, on ne sait jamais où manger.

Italien si t’es partante évidemment.

Rebecca n'avait pas non plus tort. Le boulot permettait à quiconque de s'évader, d'oublier les problèmes du quotidien. Malheureusement, ce n'était pas le cas pour tout le monde. D'une part parce que certaines personnes ne parvenaient pas à oublier leurs problèmes au boulot, et d'autre part parce que bon nombre de personnes rencontraient elles aussi des problèmes au travail. Dans ce dernier cas, il était difficile de dire que le travail permettait d'oublier les problèmes, puisqu'il en créait.

Et aujourd'hui, tu as quelque chose à oublier ?

Je connais Rebecca depuis assez longtemps pour savoir que ce qu'elle vient de me dire sur le fait d'oublier les problèmes avec le travail n'est pas anodin. Quelque chose dans sa vie privée s'est passée et cela la tracasse visiblement. Un problème avec Tom ? Ou Corentin peut-être ? Il est vrai qu'être mère n'était pas facile tous les jours. Je n'avais aucune expérience mais je pouvais l'imaginer.

Perfetto ! Andiamo al ristorante italiano.

J'ai quelques notions d'italien, pour avoir fait de nombreux voyages en Italie.

Juliette me comprenait, elle savait quand j’allais mal et que quelque chose me tracasser. Lui, faire comprendre c’était une chose, mais maintenant j’avais intérêt à lui dire ce qu’il se passait. C’était une amie, elle était là pour moi tout comme moi pour elle. Mon interlocutrice, connaissait bien ma famille, savait parfaitement mon histoire avant que Tom et Moi ayons une vie de famille, mais justement tout cela venez du passé. Certaine chose, que je voudrais effacer et oublier, sauf que l’intéressé était en ville. La jeune femme, me fit ma remarque aujourd’hui ‘avais quelque chose à oublier ? Je détournais le regard, ce qui voulait dire oui donc. Nous prirent l’ascenseur, nous étions partie pour le restaurant Italien. Le meilleur de la ville, j’étais une adepte de ce restaurant.

Oui, tu me connais et je sais que je peux te parler. Par contre, faut que cette discutions reste entre toi et moi…

Je la regardais, sérieusement avant de soupirer.

Avant que je ne construise ma vie avec Tom, nous étions séparées et j’ai eu un homme dans ma vie. C’était sérieux entre lui et moi, même trop je pense car il m’a demandé de choisir entre lui ou Tom. J’ai toujours été folle amoureuse de Tom, alors tu comprends que j’ai dessuite mis fin à notre relation. C’était magique pour moi, quand Tom m’a avoué qu’il m’aimait toujours.

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